Les chiennes savantes – Virginie Despentes

les chiennes savantes

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Titre : Les chiennes savantes

Auteur : Virginie Despentes

Pages : 250

Edition : J’ai lu

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Je voulais découvrir Virginie Despentes depuis un moment. J’ai acheté un de ses livres un peu au hasard, je suis rentrée pour le lire et je l’ai reposé, car j’avais du mal à rentrer dans le livre. Quelques mois plus tard, je réitère et je dois dire qu’il m’a bien plu au final.

Résumé : 

« La cabine n° 1 avait quelque chose du confessionnal, version luciférienne. Granules épais rouge sombre le long des murs, comme repeints d’un vomi de viande saignante. C’était une pièce étroite et haute de plafond, séparée en son milieu par un gros grillage noir. Le client était assis en contrebas… »

 Louise travaille dans un peep-show et elle fait ça bien. Sans se forcer. Elle se renverse contre le mur, ferme les yeux et se met au boulot… Elle officie patiemment avec parfois cette envie d’être ailleurs, d’échapper à son histoire… Mais le jour où on découvre deux filles sur le carreau, gorges et visages bien nettoyés, écorchés… ça rigole plus pareil, d’un coup… et Louise d’en apprendre, des choses, sur ce que les garçons font aux filles…

Avis : 

Je vais faire un avis concis car je l’ai lu il y a déjà deux semaines, j’ai des retards dans mes chroniques et j’avais déjà rédigé un court avis sur livraddict.

Après un début que j’ai trouvé ennuyeux (les 30 premières pages), je me suis intéressée à ma lecture. J‘ai enchaîné les petits chapitres assez rapidement et me suis prise au jeu de deviner qui était le meurtrier. Mais Despentes brouille les pistes et je n’y pensais plus alors que venait le dénouement. La narratrice oublie qu’il y a un meurtrier qui court les rues, le lecteur aussi, ça reste dans un coin de la tête… Quelques scènes assez trash et malsaines achèvent de nous détourner de l’intrigue principale. Pourtant, j’avais eu du flair au début. On se perd, et j’ai bien aimé car cela contribue à rendre la fin inattendue. Le final est sans ambiguïté, et j’apprécie tout particulièrement ce genre de fin.

Concernant l’écriture, j’avoue qu’elle m’a un peu gêné au début car ce n’est pas ce que je lis d’habitude. Il faut savoir que j’ai du mal lorsque les phrases ne comportent pas au moins sujet + verbe. Mais Despentes a son style à elle et il est naturel. Ce que je veux dire par là, c’est que certains auteurs ont l’air de se donner un style trash mais ce n’est pas crédible. Chez elle, si. C’est un style qui sied à son intrigue et à son propos.

Et un extrait au hasard pour terminer, page 125 :

Ce matin-là, je m’étais réveillée en dièse sur la glauquerie, dos trempé de sueur, coeur lancé à cent à l’heure. Persistant sentiment que des choses terribles s’étaient passées, que ça ne faisait que commencer.


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