Premières lignes #17

Je vous retrouve le rdv « Premières lignes » initié par Ma Lecturothèque.

Rappel du principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit.

Pourquoi ce choix ? J’ai toute une pile de livre qui manque de tomber sur le côté de mon canapé (angle mort entre l’accoudoir et le mur, on en met où on peut!), et il y était, ce qui est très curieux car je n’ai pas prévu de le lire de suite. Mais j’étais sur le dit canapé, j’avais la flemme de me lever, et j’ai décidé de feuilleter tous ces livres. Ces premières lignes ont attiré mon attention, je les trouve rigolotes ! Puis j’ai changé d’avis, j’ai bien envie de savoir la suite donc je pense le lire après le Colf Winter Challenge. ^^

Alors voilà… par une chaude journée d’été, il y a quelques années, je m’étais préparé un café après une bonne sieste. Tout en buvant, je remarquais des regards curieux et des rires étouffés. C’est en me baissant pour enfiler mes sandales que j’en compris la raison : chacun de mes orteils, les dix, étaient écarlates.
« Qu’est-ce que ça veut dire ? m’écriai-je. Qui m’a peint les ongles ? »
Derrière la porte de la véranda entrouverte me parvinrent des gloussements que, fort d’une longue expérience, j’identifiai aussitôt.
Je haussai la voix.
« Je sais qui a fait ça ! Attendez que je vous attrape ! Je vais vous prendre le nez et les oreilles en rouge, comme mes pieds, mon café n’aura même pas le temps de refroidir, vous allez voir ! »

Ma grand-mère russe et son aspirateur américain, Meir Shalev, éditions Gallimard (Folio), vo 2009, vf 2013, 281 pages.