La fille du train – Paula Hawkins

La fille du train, Paula Hawkins, pocket, 453 pages, 2015

Résumé : Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…

Mon avis : 
La fille du train est un thriller qui a beaucoup fait parler en 2016, comme tout best-seller adapté en film. J’étais curieuse de fourrer mon nez dans ce phénomène. De plus, l’idée de spectateurs quotidiens fantasmant la vie des autres m’intriguait. J’aime bien ce contexte, et j’étais curieuse de lire ce qui en serait fait.

La narration se découpe en trois personnages, un procédé que j’affectionne d’ordinaire mais qui n’a pas de suite fait mouche. Ce sont trois femmes, l’une prenant le train tous les jours et semble l’héroïne puisque ses points de vue sont prégnants et qu’elle semble le dénominateur commun de cette affaire, et les deux autres habitant près de la voix ferrée. Je n’avais pas lu le résumé, et quand je me suis rendue compte que l’une d’elle était la disparue, cela m’a bien plu.

Ainsi, l’autrice peut distiller des informations au compte-goutte par le biais de ces points de vue qui sont vraiment complets puisque le livre est écrit à la première personne. On connait ainsi leurs états d’esprit, même s’il est assez confus pour Megan et Rachel qui ont pour point commun d’être totalement perdues dans leur vie.

J’ai eu du mal à m’attacher à Rachel, mais j’ai fini par vraiment apprécier ce personnage. En revanche, je n’ai jamais accroché à Ana. Megan est entre les deux. Je pense que c’est à cause de cela que je me suis ennuyée durant tout le premier quart du livre. Dès que j’ai commencé à vraiment apprécier Rachel, j’ai trouvé ce roman plutôt addictif ! C’est le personnage le plus intéressant et son côté alcoolique ne m’a pas dérangée. On retrouve parfois ce type de personnage dans les films d’horreur… vous savez, celui dont le spectateur se demande : puis-je faire confiance à sa santé mentale? et elle-même en doute!

C’est aussi ce qui amène du suspens à ce livre, car Rachel a toutes les clés, mais elle peine à se souvenir… En parlant de suspens, mon regret a quand même été de trouver le tueur avant le dernier quart. J’ai douté au départ, puis mon hypothèse s’est arrêtée sur une seule personne et je n’en démordais pas. Toutefois, cela ne m’a pas empêché d’aimer la tournure des événements que j’ai trouvés cohérente. Je préfère démasquer un tueur plutôt qu’être étonnée par un dénouement n’ayant ni queue ni tête. Malgré cela, ma lecture fut donc addictive jusqu’au bout !

En bref, un bon thriller. Même s’il m’a ennuyée dans le premier quart, j’ai été happée par la suite. J’ai finalement beaucoup aimé le personnage de Rachel et je suis curieuse de voir ce qu’en a fait Emily Blunt qui joue son rôle dans le film sorti en 2016.