S’enfuir : récit d’un otage, Guy Delisle, Editions Dargaud (septembre 2016), 428 pages
En 1997, alors qu’il est responsable d’une ONG médicale dans le Caucase, Christophe André a vu sa vie basculer du jour au lendemain après avoir été enlevé en pleine nuit et emmené, cagoule sur la tête, vers une destination inconnue. Guy Delisle l’a rencontré des années plus tard et a recueilli le récit de sa captivité – un enfer qui a duré 111 jours. Que peut-il se passer dans la tête d’un otage lorsque tout espoir de libération semble évanoui ?
BD lue dans le cadre La BD fait son Festival, opération de priceminister.
Mon avis :
Alors qu’il travaille dans l’humanitaire, Christophe se fait kidnapper. Guy Delisle relate son expérience travers ce roman graphique.
J’aime beaucoup les reportages dessinés. Ici, nous suivons Christophe sur 400 pages, enfermé, se demandant constamment quand il en sortira. D’abord espérant que ça ne sera pas long, qu’on le retrouvera vite, il voit les jours se succéder impuissant. Ce n’est donc pas quelques jours qu’il restera enfermé, mais quelques mois.
Le trait simple et la sobriété des planches conviennent parfaitement aux circonstances. Le lecteur, comme l’otage, voit les jours se succéder et se ressembler malgré les saisons qui défilent au dehors : l’enfermement, la solitude, et parfois de l’espoir lorsque la routine est bousculée. En effet, de rares fois, Christophe quitte la pièce. Les contacts avec ses geôliers ne sont pas simples notamment du fait de la barrière de la langue, ce qui accentue d’autant plus la solitude. Avant qu’il ne se ressaisisse, on voit même poindre un syndrome de Stockholm.
Le lecteur est donc pris dans cette angoisse, dans cette monotonie, et dans le stress final. J’ai aimé le court épilogue qui nous donne les réponses qui nous manquent, et si l’on repose cette BD un peu plus apaisé, on ne peut s’empêcher d’être marqué. Tous ces jours (un jour = un chapitre) de captivité retranscrits avec justesse et sincérité ne vous laisseront pas indemne !
J’ajoute que je ne connaissais pas Guy Delisle et que je vais m’intéresser de plus près à ses autres travaux.
En bref, un récit que je vous conseille chaudement. Vous vivrez dans l’angoisse le temps de sa lecture, mais vous ne le regretterez pas !
Note : 20/20.
Un récit qui a l’air intense…
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Oui, impossible à quitter une fois que l’on est immergé !
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Oh là tu m’as vraiment intrigué ! je le veux !
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J’espère que tu pourras te la procurer alors 🙂
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Merci pour la découverte, je prends note!
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J’espère que tu auras l’occasion de la lire !
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Ca fait un moment que je le croise sans sauter le pas de l’acheter … peut être la prochaine fois !
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Elle vaut le coup :’)
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L’histoire a l’air prenante ! J’aime pas trop les BD qui manquent de couleur comme ça… Mais je pourrais peut-être passer outre si c’est si intéressant :p
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Je me suis rendue compte que j’étais habituée au manque de couleur (à force de lire les mangas) et c’est lorsqu’il y a beaucoup que ça me perturbe au début.^^ haha mais oui, c’est intéressant !
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J’ai entendu parler en bien de cette BD et tu confirmes que ça pourrait me plaire.
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J’espère que tu auras l’occasion de la lire !
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Je ne connaissais pas cet ouvrage de Guy Delisle mais tu me donnes envie de le lire. J’ai lu Jérusalem de cet auteur qui m a beaucoup marqué. Je te le recommande! Il arrive à nous décrire l ambiance et La vie dans cette ville sans prendre position, j ai adoré! Il y a aussi Pyongyang qui traine dans ma PAL et que j’ai hâte de sortir!!
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Je pense que je vais me procurer les chroniques de Jérusalem et Pyongyang du coup 🙂
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